la barbe revient à la mode. Je n'en ai jamais été follement adepte, cependant il faut

reconnaître que lorsque je contemple une photo de mon grand père avec sa barbiche

et ses fières moustaches, cela posait son personnage. Rien à voir avec les barbichettes

ridicules qui peinent à pousser et qui rassemblent quelques poils disparates. Non, si la

nature ne vous donne pas les moyens de présenter une vraie barbe, fournie,

généreuse, soyeuse, alors abstenez vous messieurs. Je préfère alors caresser un

menton lisse et doux au toucher qui ne m'écorche pas les joues.

Et de plus, une vraie barbe abondante et fière de l'être exige un entretien quotidien et

méticuleux. Gare aux miettes du dernier repas qui pourraient s'y égarer et la rendre

Maryse D

Déjà, autour du marché de Noël, règne une atmosphère inhabituelle de fête et de lumière. Les rues et les maisons sont savamment décorées de guirlandes et de lampions multicolores, clignotants.

Le marchand de barbes à papa, installé à l’entrée du marché, confectionne, d’un geste sûr et prompt, un magnifique nuage rose, léger, cotonneux. Il tend sa merveille, enroulée sur un bâton, à la fillette qui s’est approchée. Elle y plonge aussitôt le nez, la bouche, puis le visage entier et s’en retire des effilochures collantes, colorées, sucrées, au coin des lèvres.

Il lui faut à peine cinq minutes pour engloutir l’objet de sa gourmandise, attirée, à nouveau, par les centaines de friandises qui s’offrent à la vue. Nougats, sucres d’orge, galettes, crêpes envoient leurs effluves parfumées. La fillette ne sait plus très bien ce qu’elle veut , éblouie par tant d’abondance. D’ailleurs, son père y met le holà, tenté, lui aussi, de se réchauffer avec un traditionnel vin chaud à la cannelle servi dans le chalet voisin. À chacun son plaisir !

jacqueline L