
texte de Maryse
La colère
Elle - Non, mais dis-donc, répète un peu ce que tu viens de dire...
Lui - Je dis que tu vieillis mal. Regarde-toi dans le miroir, tu as le cou tout fripé.
- Elle est bonne celle-là ! Tu t'es vu toi, avec ton front dégarni et tes joues qui pendent
- Bon, on va peut-être arrêter là avec les dégradations physiques, on est ex aequo dans le domaine. Mais je dis que nous pourrions partir à Tahiti et tu te prétends trop fatiguée.
- C'est que moi, Tahiti, j'aime pas. Je suis sûre que tu as envie de te rincer l'œil avec les vahinés qui se déhanchent en dansant
- N'importe quoi... Allons à la Réunion...
- Tu sais que là-bas, ça grimpe et je te vois mal franchir les sentiers escarpés en soufflant comme une forge.
- Parle pour toi avec tes crampes aux mollets.
- Je vois que tu cherches à me contrarier, mais admet qu'on est un peu au bout du rouleau. Il faut s'adapter.
- Je n'admets rien du tout. Moi je veux découvrir le monde, ce qu'on n'a pas pu faire avant.
- Tu veux mon avis. Il y a des programmes formidables sur Arte. On peut tout découvrir, assis confortablement sur nos nouveaux fauteuils basculants.
- Tu m'énerves. Ce que tu peux être plan plan . Si j'avais su, il y a cinquante ans, ce que tu deviendrais,, je ne t 'aurais jamais épousée.
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