l'œuf

Ce n’est pas pour rien que l’on dit « il a le crâne lisse comme un œuf » à propos d’un individu atteint d’alopécie. L’œuf est parfait dans sa forme ovale, dans le grain doux et lisse de sa coquille, dans sa couleur plus ou moins opalescente.
La main humaine le saisit toujours avec beaucoup de précautions car elle connaît la fragilité de son enveloppe fine et cassante. Un accident est si vite arrivé ! Un choc même léger, une pression accentuée et la coquille se fendille, craquelle, se parchemine en mille petits éclats coupants comme du verre. En fait, la coquille entoure l’œuf, le met à l’abri de l’air, des microbes mais ne le protège pas de la dureté, voire de la violence des éléments. La chaleur le cuit, le froid le gèle. L’œuf est nu jusqu’à la fin de son existence, à la merci d’une nature et de prédateurs hostiles.
Pourtant, pourtant l’embryon de nombreux animaux se développe et croit au creux de cet abri si vulnérable ; et quand l’heure est venue, il s’échappe le dédaignant ou l’oubliant définitivement.
Les œufs ne sont pas d’or car « la poule aux œufs d’or » n’est pas encore née mais ils sont précieux tant pour l’alimentation que pour la reproduction et la perpétuation de l’espèce.
Très riche en protéines, l’œuf remplace avantageusement la viande ou le poisson pour beaucoup moins cher, à moins que l’inflation fasse flamber son prix , comme en ce moment, aux États Unis !...
Jacqueline L
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